Médiocrités : The Economist Janvier-Mars 2017, 2017

Tirages numériques contre collés sur Dibond, 100x100 cm

Les Médiocrités

 

Je suis intéressé par les masses de contenus et d’images qui apparaissent à chaque instant.  Dans plusieurs travaux et dans mon mémoire, je questionne cette masse constante impossible à consulter entièrement. A travers les séries titrées « Médiocrités » je souhaite représenter visuellement l’action de résumer un ensemble de documents et permettre de consulter un maximum de données. Ainsi certains magazines, livres sont résumés à une image, des équipes de foot sont résumées par une photo et d’autres contenus sont en cours de modifications pour proposer un condensé de leurs matières.

 

Mon protocole commence par une collecte et une visualisation de contenus. Je travaille ensuite par ajout de matière en positionnement numériquement chaque image les unes sur les autres. Quand mon fichier contient l’ensemble des données, je joue sur la transparence de chaque élément pour qu’ils soient tous présents sur l’image finale. Visuellement nous sommes face à une masse composée d’éléments les uns sur les autres dont certains arrivent à être plus perceptibles que d’autres. Des traits communs comme une mise en page ou une ligne d’édition peuvent apparaître notamment dans la Série « The Economist ». A travers ce protocole je mets en crise le flux continu de données et les manières de l’aborder.

 

Les premières séries de Médiocrités ont été tirées et contre collées sur Dibond au format de la publication initiale pour proposer une image sur un support solide en opposition avec la majorité des contenus numériques. Dans les nouvelles séries je souhaite les tirer directement sur des grands formats en papier. Cette nouvelle présentation permettra d’immerger le spectateur dans ces images constituées de nombreux éléments apparaissant dans les transparences de l’image.  Ce travail parle également des moyennes sociales qui peuvent être établies sur des groupes d’individus à travers des sondages ou des études. Dans la série le 24ème homme, cette fusion crée un personnage qui n’existe pas. Il est composé  d’une sélection participant au mondial 2018. A travers les différences et les ressemblances de chacun, un être composé de l’ensemble de l’équipe apparaît. Des protocoles avec des groupes de personnes sont en cours d’élaboration et viendront s’ajouter aux séries antérieures.

 

Ces installations proposent une vision alternative des contenus originaux, questionnent notre perception de ce qu’il reste des flux d’images et d’écrits consultés. L’élément s’extrait de la masse proposant une image proche d’une représentation de fragments mémoriels. Comment nous adaptons nous à ces flux de plus en plus rapides, de plus en plus importants ? Quelles traces nous restent de l’ensemble des contenus que nous consultons quotidiennement ?